bernard fournier

Le genie de beethoven

2016 edition fayard

Fayard, sept. 2016
439 pages, 23 €

Le Génie de Beethoven

Ce livre résulte de toute une vie de relation étroite avec l’œuvre de Beethoven.

Sous le choc de la découverte, à huit ans, de la 7e Symphonie, lors d’un concert auquel mes parents m’avaient emmené au Théâtre du Châtelet (Orchestre des concerts Colonne dirigé par Louis Fourestier), je me suis vite mis à lire des ouvrages sur Beethoven en commençant par la petite Vie de Beethoven de Romain Rolland. Et surtout, depuis, je n’ai cessé chaque jour d’écouter des œuvres de Beethoven et jouer celles qui m’étaient accessibles. Violoniste amateur, j’ai ainsi joué souvent, depuis l’âge de vingt ans, avec des objectifs de concerts toute la musique de chambre du compositeur qui fait intervenir mon instrument. C’est dire que je connais son œuvre de l’intérieur.

 

Dès mes premiers contacts auditifs, en dehors de l’émotion que me donnait cette musique, de la manière dont elle stimulait mon imagination, j’ai été frappé, étonné et même parfois choqué par certaines sonorités, certains gestes : ainsi des explosions cataclysmiques, des ruptures abruptes, des répétitions forcenées, des attentes haletantes.

Les interrogations que suscitait en moi le flux beethovénien qui n’avait rien d’un long fleuve tranquille m’ont conduit très tôt à examiner de plus près ce qui se passait dans cette musique.

Peu à peu, j’ai découvert la manière dont le discours s’organisait, sa conduite, sa forme, son architecture et je suis allé d’éblouissement en éblouissement, admirant toujours plus le cerveau et le cœur de cet homme qui avait construit de pareils édifices sonores, de telles cathédrales de temps ; qui avait inventé un langage à la fois aussi complexe et aussi parlant, aussi inattendu et aussi prégnant.

Parallèlement à mon cheminement d’instrumentiste dans son œuvre, notamment ses sonates pour piano et violon, ses trios et ses quatuors à cordes, j’ai ressenti le besoin de parler de cette musique pour faire partager à mes amis et  condisciples puis tout simplement à autrui, l’amour que j’avais pour elle car je pensais que le don qui m’avait été fait de pouvoir, d’une certaine manière, en comprendre la « vérité » m’obligeait. J’ai donc écrit des articles, fait des conférences, rédigé une copieuse thèse d’État Beethoven et la modernité en trois volumes pour un total de 1827 pages (1993). Ensuite, après une étude détaillée de ses seize quatuors et de la Grande Fugue (700 pages consacrées à Beethoven dans le volume 1 de mon Histoire du Quatuor) et un rapide survol de ce cycle dans un petit guide d’écoute de 55 pages, je viens de faire paraître Le Génie de Beethoven qui reprend les principales idées de ma thèse en la condensant. Je l’ai dépouillée aussi de ses longues analyses qui avaient été utiles pour étayer les interprétations et dont le livre ne donne que le résultat en se focalisant sur une recherche du sens ou de ce que qu’Adorno appelle « le contenu de vérité ».

Le Génie de Beethoven reprend donc l’idée des trois catégories[1] sur lesquelles était fondée ma thèse, l’espace, le temps, l’énergie que j’ai examinées dans ce livre avec, comme concept directeur, l’idée de génie. Les dites catégories y sont explorées dans un autre ordre – l’énergie, l’espace, le temps –, afin de commencer par la qualité la plus reconnue, Beethoven étant en effet souvent considéré, avant tout, comme un compositeur de l’énergie.

Les trois parties centrales du livre sont entourées par une double introduction et une double conclusion si bien que son architecture est en sept « mouvements » d’ampleurs inégales en hommage secret au 14e Quatuor opus 131 :

1- Préambule, trois pages où s’expriment mes motivations

2- Beethoven et la question du génie qui examine le génie à travers ses fruits et Beethoven, « Penseur et poète en sons », dans sa démarche et son exigence de construction du chef-d’œuvre.

3- L’Énergie définie sous ses deux espèces d’énergie extériorisée et d’énergie intériorisée et déclinées en différentes classes esthétiques.

4- L’Espace considéré comme le lieu de l’exécution musicale mais surtout comme l’espace imaginaire que détermine le déploiement de la musique entre le haut et le bas (l’aigu et le grave), la densité sonore depuis les silences jusqu’aux accords les plus massifs.

5- Le Temps, matière propre à la musique et que Beethoven soustrait à sa linéarité traditionnelle avec des manipulations de tempo et une esthétique de la répétition, depuis la répétition brute pulsionnelle à la répétition variée la plus sophistiquée.

6- Beethoven et les autres qui s’interroge sur le rapport de Beethoven avec ses grands prédécesseurs – Bach, Haydn, Mozart –, ses successeurs, mais aussi le public dans sa réception du message esthétique et spirituel de Beethoven.

7- Muss es sein? Le faut-il ?), quatre pages qui montrent l’inquiétude de Beethoven, dont la quête de la joie n’aboutit qu’aux limites du tragique et au-delà de lui, sens qu’il faut attacher à sa devise Durch Leiden Freude (non pas la « joie par la souffrance », mais « la joie au-delà de la souffrance »).

Le livre est muni d’un glossaire pour les quelques termes techniques qui émaillent les commentaires d’œuvre dans les trois parties centrales, d’un index des œuvres dont vous trouverez en cliquant sur ce mot une refonte qui permet de distinguer les simples mentions d’œuvres de leurs commentaires (occurrences signalées en caractères gras). Dans ces mêmes parties centrales, le repérage des extraits étudiés est facilité non seulement par des numéros de mesures pour ceux qui ont accès aux partitions mais aussi par des minutages relevés dans des versions discographiques de référence qui permettent à tout un chacun de lire en pénétrant auditivement dans les œuvres. Une table des matières, plus détaillée que celle du livre, peut en faciliter la lecture. Certaines erreurs et coquilles sont également signalées.

Ainsi ce livre ambitionne-t-il une double fonction d’essai sur l’esthétique des œuvres et de guide d’écoute.

[1] Au sens de « concepts de vaste compréhension sous lesquels on range les idées et les faits » (Paul Foulquié, Dictionnaire de la langue philosophique, PUF, 1962).

 

 

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